Image : Peinture murale à Londres, à l’effigie de Jina Mahsa Amini. Sa mort en garde à vue le 16 septembre 2022 a provoqué des manifestations continues en Iran.

(duncan cumming sur Flickr, CC BY 2.0)

 
 
 
 
 
 

Action du Vendredi saint 2023

 

Iran : Liberté pour les avocat.e.s emprisonné.e.s !

 
 

Le régime iranien cherche à intimider les activistes et les manifestant.e.s par des arrestations arbitraires, des condamnations à mort et des exécutions. Les avocat.e.s qui tentent de défendre ces personnes risquent également des mesures draconiennes.

 
 

Les dirigeants iraniens sont nerveux. Leur répression ne parvient pas à étouffer la vague de protestation qui a touché tout le pays depuis septembre 2022. Les pays et les institutions comme l’ONU adoptent une sanction après l’autre. « Les autorités de la République islamique détestent les condamnations internationales et la couverture médiatique de leurs violations des droits humains et de leurs atrocités », explique Hadi Ghaemi du Center for Human Rights in Iran. « C’est pourquoi ils se donnent beaucoup de mal pour étouffer ces cas ». L’ONG rapporte comment, d’une part, les proches des manifestants capturés, blessés ou tués sont menacés et maltraités pour qu’ils gardent le silence. D’autre part, affirme-t-elle, les bons avocats sont également une épine dans le pied des autorités iraniennes.


Liste d’avocats approuvée par le chef de la justice


Le régime iranien a plusieurs méthodes pour faire taire les avocats. Depuis des décennies déjà, Gholamhussein Mohseni Ejei est connu pour son rôle de premier plan dans les exécutions, les assassinats et la torture. Actuel chef de la justice, il a dressé une liste d’avocats agréés, qui soit collaborent avec l’appareil de sécurité de l’État, soit n’ont pas les compétences nécessaires. Or, la plupart des prisonniers sont contraints d’y choisir leur défenseur. De plus, les avocats n’ont souvent que quelques heures, voire quelques minutes, ou même aucune, pour consulter des dossiers volumineux. Mohammad Mehdi Karami, 22 ans, a par exemple été condamné à mort en une semaine seulement. L’ensemble de la procédure judiciaire a duré deux mois, de son arrestation à son exécution le 7 janvier 2023.


Malgré cela, il existe toujours des avocats indépendants. Afin de rendre totalement impossible la tenue de procès équitables, l’État s’en prend à eux aussi. « Les avocats des droits humains ont été une bouée de sauvetage et une voix pour les militants en quête de droits fondamentaux. Les autorités tentent d’écarter les derniers avocats en Iran qui ont encore la capacité et le désir de prendre en charge ces cas », déclare Hadi Ghaemi.

 
 

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La peine de mort en Iran : « Chaque exécution en Iran est une exécution politique »


L’Iran est connu depuis de nombreuses années comme le pays qui exécute le plus de personnes après la Chine. Ce n’est pas un hasard. Le régime des mollahs, au pouvoir depuis la révolution islamique de 1979, a besoin de la peine de mort. Il a ainsi pu ériger une barrière de peur. Mais depuis le début des manifestations de masse en Iran en septembre 2022, cette barrière de peur menace de se briser. La réponse du régime : montrer sa force par une répression encore plus sévère. Des citoyens sont condamnés à mort pour être descendus dans la rue. Parce que la constitution iranienne garantit la liberté de réunion, les tribunaux révolutionnaires accusent les militants et les manifestants de crimes tels que l’incendie volontaire, la terreur ou le meurtre et utilisent des accusations telles que « rébellion armée », « corruption sur terre » ou « guerre contre Dieu ». Les aveux sont généralement obtenus sous la torture. « Chaque exécution en Iran est une exécution politique », résume l’expert iranien Mahmood Amiry-Moghaddam de l’ONG Iran Human Rights.

 

-- Focus thématique en 2023 : La peine de mort, instrument de répression politique --


Dans de nombreux pays, la peine de mort sert d’instrument de contrôle politique. Durant l’année 2023, l’ACAT-Suisse attire l’attention sur cette réalité et appelle à agir contre cette peine inhumaine et cruelle. En mars, nous nous concentrerons sur la peine de mort au Myanmar avec une nouvelle action de lettres.

 
 
 

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