Image : Atila Ulcay dans le cadre de la campagne de sensibilsation « La torture n'est pas une fatalité. C'est un crime. » de l'ACAT-Suisse.

 
 

Qu'est-ce que la torture ?

 

Amnesty International estime que la torture existe dans deux tiers des pays du monde. Entre janvier 2009 et mai 2013, l'organisation de défense des droits humains a reçu des rapports de torture dans 141 pays, de toutes les régions du monde. → En lire plus

 
 

5 facts about torture (vidéo de la OMCT) :

 
 
 
 

Définition de torture

 

«Le terme "torture" désigne tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales, sont intentionnellement infligées à une personne aux fins notamment d’obtenir d’elle ou d’une tierce personne des renseignements ou des aveux, de la punir d’un acte qu’elle ou une tierce personne a commis ou est soupçonnée d’avoir commis, de l’intimider ou de faire pression sur elle ou d’intimider ou de faire pression sur une tierce personne, ou pour tout autre motif fondé sur une forme de discrimination quelle qu’elle soit, lorsqu’une telle douleur ou de telles souffrances sont infligées par un agent de la fonction publique ou toute autre personne agissant à titre officiel ou à son instigation ou avec son consentement exprès ou tacite. Ce terme ne s’étend pas à la douleur ou aux souffrances résultant uniquement de sanctions légitimes, inhérentes à ces sanctions ou occasionnées par elles.»

(Définition de la Convention des Nations unies contre la torture, article 1, adoptée le 10 décembre 1984 et entrée en vigueur le 26 juin 1987)

 

Cette définition souligne trois éléments essentiels de la torture

  • le fait d’infliger une douleur ou des souffrances physiques ou mentales aiguës
  • la responsabilité des autorités (consentement ou accord)
  • la poursuite d’un but spécifique qui distingue la torture d’autres traitements cruels

 

Où commence la torture ?

Toute agression injuste ou violente n’est pas forcément de la torture.
Est-ce une question d’intensité dans les douleurs infligées?
La torture présente un certain nombre de traits caractéristiques qui, pris ensemble, en déterminent la spécificité.

 

Pour parler de torture, il faut qu’il y ait

  • Une douleur ou des souffrances aiguës, physiques ou mentales
  • Un acte volontaire, programmé, répété, qui procède d’une décision (à la différence d’une bavure ou d’un acte de colère)
  • Un bourreau représentant une autorité officielle ou agissant sous ses ordres ou avec son consentement (policiers, militaires, gardiens de prison, groupes paramilitaires…) [Les bourreaux peuvent aussi appartenir à des groupes révolutionnaires dont le but est la prise de pouvoir.]
  • Une intention d’obtenir de la victime des aveux, des renseignements, ou de la punir d’un acte commis par elle ou par un autre, ou de l’intimider, de la terroriser (elle ou le groupe auquel elle appartient) ou de lui faire payer le fait d’appartenir à une minorité
  • Une volonté de porter atteinte à l’intégrité physique ou mentale d’une personne, de briser sa personnalité, d’obtenir d’elle un comportement qu’elle n’aurait pas volontairement.

 

L’acte tortionnaire est la résultante de tous ces éléments.

 
 
 
 
 
 

 

Sources: ACAT-France

 
 
 
 

Documentation

 

 

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