Suivi de la Nuit des Veilleurs 2020
Que sont devenues les personnes que vous avez soutenues sprirituellement ou par écrit lors de la Nuit des Veilleurs 2020 ?
Images : captures d'écran YouTube
Chen Qiushi et Fang Bin
Chen Qiushi enfin libre : après plus d’un an sans nouvelles, le journaliste-citoyen aurait retrouvé ses parents en septembre 2020. D’après l’un de ses proches amis, il serait en bonne santé et placé sous résidence surveillée dans la ville de Qingdao, au domicile de ses parents. Les déclarations prudentes de son camarade appellent à rester vigilant.
Quant à Fang Bin, nous n’avons aucune nouvelle à ce jour. Parmi les journalistes-citoyens arrêtés, il était le seul originaire de Wuhan. L’ACAT-France reste mobilisée pour obtenir sa libération.
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Image : Reporters sans Frontières
Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi
Après 430 jours de prison, Christine Kamikazi, Agnès Ndirubusa, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi, les quatre journalistes d’Iwacu (média indépendant burundais), ont été libérés le 24 décembre 2020 à la suite d’une grâce présidentielle accordée par le nouveau président Évariste Ndayishimiye.
Ils avaient été arrêtés le 22 octobre 2019, accusés d’ « atteinte à la sûreté de l’État ». À l’issue d’une procédure judiciaire inique, la sentence de deux ans et demi de prison a été confirmée en appel.
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Image : Facebook
Hossam Ahmed et Eman al-Helw
Arrêtés le 28 février 2019, l’actrice et défenseuse des droits humains Eman al-Helw et le transgenre Hossam Ahmed ont été libéré.e.s sous contrôle judiciaire mi-septembre 2020.
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Image : deathrow2019usa.blogspot.com
David A. Sneed
L’exécution de David A. Sneed, prévue le 9 décembre 2020, a été repoussée par le gouverneur de l’État d’Ohio au 19 avril 2023. Agé de 58 ans, David A. Sneed est dans les couloirs de la mort depuis 34 ans.
Bertrand Zibi Abeghe
À l’issue de son procès en appel, le 18 janvier 2021 à Libreville, la peine de six ans de prison ferme a été confirmée pour l’opposant Bertrand Zibi Abeghe. Poursuivi pour « détention illégale d’arme à feu, instigation aux violences et voie de fait », Bertrand Zibi Abeghe a décidé de se pourvoir en cassation. « Il va épuiser toutes les voies de droit qui s’offrent à lui, pour que son honneur soit lavé », a indiqué son avocat. Bertrand Zibi Abeghe est détenu pour avoir démissionné du parti au pouvoir devant le président de la République Ali Bongo, en pleine campagne électorale, et pour avoir rejoint l’opposition. Longtemps incarcéré dans des quartiers disciplinaires au régime très dur, il a récemment été transféré dans un secteur moins exposé de la prison centrale de Libreville, extrêmement surpeuplée (4000 détenus pour 350 places). Il partage désormais une cellule avec 25 codétenus. Il est le seul prisonnier politique dans sa cellule.
Image : droits réservés
Nguyen Van Hoa
Nguyen Van Hoa est détenu depuis maintenant quatre ans pour avoir osé filmer des manifestations lors de la catastrophe environnementale de Formosa. Ses conditions d’incarcération restent dures, il a mené une grève de la faim en novembre 2020 avec d’autres prisonniers d’opinion d’An Diem, à laquelle il a mis fin après accord avec les autorités de la prison. Sa sœur, qui a pu lui rendre visite peu après, l’a trouvé affaibli. Il continue cependant à lutter pour l’amélioration des conditions de détention et un rapprochement de sa famille. Sa détention devrait prendre fin en 2024.
Images : Twitter
Celeste Nlemvo Maleka, Parfait Mabiala, Franck Donald Saboukoulou, Guil Ossebi et Meldry Dissavoulou
Les cinq activistes sont libres !
Le Ministère public avait fait appel contre la décision du Tribunal de Grande instance de Brazzaville de libérer provisoirement les prévenus. Cependant, le 4 décembre 2020, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Brazzaville a déclaré cet appel irrecevable.
Ces cinq activistes restent encore poursuivis pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », une accusation extrêmement vague régulièrement utilisée par le régime du président Denis Sassou Nguesso – qui cumule plus de trente-cinq ans de pouvoir – pour mettre en prison ses opposants.
Il est probable que la procédure tombe « en sommeil » et qu’elle soit utilisée politiquement par le régime en place comme moyen de pression sur ces jeunes activistes pour qu’ils mettent un terme à leurs activités politiques et citoyennes en faveur du changement en République du Congo.
Image : Wikimedia.org
Samar Badawi
La pression s’accentue sur Riyad pour libérer les prisonniers d’opinion, suite à la publication des travaux d’Agnès Callamard, rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions sommaires, en lien avec l’assassinat de Jamal Khashoggi mettant en cause la responsabilité du Prince héritier Mohammed Ben Salman. Mais Samar Badawi est toujours enfermée dans les geôles saoudiennes.
Image : CDH paso del norte
Les frères Juan Antonio, Jesús Iván et Adrián Figueroa Gómez
En mai 2020, un appel soutenu par plusieurs rapporteurs spéciaux de l’ONU saisissait les autorités mexicaines sur les allégations de torture contre les frères Juan Antonio, Jesús Iván et Luis Adrián Figueroa Gómez. Normalement, l’État mexicain avait deux mois pour répondre à ce mécanisme de l’ONU, mais un an après, l’État n’a toujours pas répondu. Cela illustre le manque d’engagement des autorités mexicaines sur les drames que vivent de très nombreuses familles.