Pour le 10 octobre 2016, des membres de l’ACAT feront entendre dans les médias une voix qui refuse la peine de mort.

 
 

Lettre de lecteur,

Le 10 octobre est la 14è Journée mondiale contre la peine de mort!

Ce jour-là, partout dans le monde, comme chez nous, L'ACAT ( action des chrétiens pour l'abolition de la torture et de la peine de mort)  manifeste sa solidarité avec les prisonniers torturés et prie pour eux. Elle veut aussi affirmer plus que jamais que la peine de mort n'est pas une solution contre le terrorisme! Si 58 pays conservent la peine de mort et l'appliquent, plusieurs autres ( à l'instar de la Turquie par exemple) voudraient la réintroduire. Même en France  ceux qui pensent  qu' "il faudrait tous les pendre par les pieds, ces terroristes" se font entendre toujours plus fort.  Un quart de siècle après l' abolition de la peine de mort, des politiciens de droite réclament un référendum pour son rétablissement. Le discours des politiques (Hollande) "nous sommes en guerre" ne fait qu'alimenter ces dérives. Car ce sont des dérives. Jamais la peine de mort ne s'est révélée dissuasive. La violence de l'Etat ne suscitera qu'une montée de la violence et fabriquera encore plus de "martyrs".

Que chacun prenne quelques minutes pour penser à tous ceux qui subissent la torture et la violence. A quoi ça sert? Eh bien à agir! car la pensée est active. Beaucoup plus qu'on ne le croit !

 

journal "La Gruyère"

 
 
 
 

Bonjour,

Le 10 octobre prochain aura lieu la journée mondiale contre la peine de mort.

Nous avons le sentiment, à cause de récents attentats terroristes qui ont endeuillés la France qui nous est proche, que dans la population pourrait se propager l’idée d’introduction de la peine de mort dans notre pays.

Nous nous trompons totalement de référence. Selon les indications que j’ai pu obtenir de l’ACAT, il s’avère que les statistiques du terrorisme[1], en Europe de l’ouest, donnent un nombre de victimes bien moindre que par le passé.

En Grande-Bretagne, Espagne, Italie, France, Allemagne et les autres pays mineurs, il y a eu, à cause du terrorisme,  une moyenne d’environ :

-100 à 125 victimes par années entre 1970 et 1992 et

- 25 victimes entre 1994 et 2015.

Sachant cela, le fait de réclamer l’abandon de droits humains durement acquis et le rétablissement de la peine de mort est dangereux et fondamentalement faux.

Par ailleurs, on sait que la peine de mort n’a aucun effet dissuasif sur le terrorisme, vu que les acteurs son souvent des êtres conditionnés et qui sont convaincus du bien-fondé de leur agissement.

Enfin, en tant que chrétien qui adore un Dieu innocent mort sur une croix et qui a pardonné à ses bourreaux, la peine de mort est inconcevable.

 

 

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[1] Cf. : https://www.statista.com/chart/4093/people-killed-by-terrorist-attacks-in-western-europe-since-1970/

 

 
 
 
 

Was bewirkt die Todesstrafe?

Die Todesstrafe ist in der Schweiz und in vielen andern Staaten abgeschafft. Trotzdem ist die Meinung weit verbreitet, ihre Wiedereinführung könnte bei schlimmen Verbrechen helfen.

Die Geschichte ist voll von Verstössen gegen die Menschenrechte, die einst von der Bevölkerung befürwortet wurden, aber inzwischen Abscheu erregen. Die Forderung nach harten Massnahmen gegen Gewalt mag verständlich sein, entschuldigt aber nie eine Reaktion, welche Menschenrechte missachtet. Von EntscheidungsträgerInnen erwarte ich, dass sie ihren MitbürgerInnen erklären können, weshalb von der Todesstrafe abzusehen ist.

Es gibt keine Beweise, dass die Todesstrafe eine abschreckendere Wirkung hat als andere Strafnormen. Sie wirkt insbesondere nicht bei Tätern, die den Märtyrertod wünschen oder ihn bei ihren Anschlägen bewusst in Kauf nehmen. Die Todesstrafe kann sogar bei Gewalt bereiten Personen als Rechtfertigung für Vergeltungsmassnahmen dienen. Somit dreht die Todesstrafe weiter an der Gewaltspirale.

Angesichts terroristischer Bedrohungen haben viele Länder „Anti-Terror-Gesetze“ eingeführt. Mit dieser Massnahme versuchen PolitikerInnen Handlungsfähigkeit zu demonstrieren, die Bevölkerung zu beruhigen und nutzen diese Gesetze gleichzeitig, wie aktuell im Fall der Türkei, um kritische Stimmen zum Verstummen zu bringen.

Eine sehr überzeugende Antwort auf Terrorismus hat der norwegische Ministerpräsident Jens Stoltenberg gegeben. Beim Trauergottesdienst für die Opfer des Attentats vom 22. Juli 2011 war seine Botschaft: „Noch sind wir geschockt, aber wir werden unsere Werte nicht aufgeben. Unser Antwort lautet: mehr Demokratie, mehr Offenheit, mehr Menschlichkeit.“

Bei Bedrohungslagen die eigenen Regeln ausser Kraft zu setzen, widerspricht dem Sinn und Zweck eines Rechtsstaates. Die Aushöhlung der Menschrechte und die Tendenz zu extremen Positionen betreffen uns alle. Ein Land, das glaubt durch Enthauptungen, Erhängen oder Erschiessen, Sicherheit zu gewähren, ist eine grössere Bedrohung für jeden einzelnen Bürger als Angriffe von aussen. Die terroristische Bedrohung hat in Westeuropa trotz medialer Hysterie seit den 1970er Jahren abgenommen. Vor diesem Hintergrund ist es gefährlich sowie grundfalsch an die Abkehr von den hart erkämpften Menschenrechten und an die Todesstrafe als Mittel gegen Gewalt zu denken!

Der Schutz der fundamentalen Rechte eines jeden Bürgers und die Einhaltung rechtsstaatlicher Garantien bei Prozessen sind wirksame Massnahmen gegen Terrorismus. Sie stärken das Vertrauen in den Staat und die Gesellschaft.

 

Veröffentlicht im Pfabü (Pfarreibulletin), einer internen Zeitung der katholischen Kirche St. Peter und Paul in Winterthur

 
 
 
 

Gegen die Todesstrafe

ACAT-Schweiz und die weltweite Koalition gegen die Todesstrafe (WCADP) fokussieren ihre diesjährige Kampagne zum Welttag gegen die Todesstrafe vom 10. Oktober auf die Problematik der Todesstrafe für Terrorismus. Entgegen dem langjährigen Trend zur vollständigen Abschaffung der Todesstrafe steht diese unter der Bedrohung des globalen Terrorismus nun wieder in der Diskussion. Der angeblich abschreckende Effekt der Todesstrafe auf Terrorist/-innen hat häufig genau die entgegengesetzte Wirkung:
ein Teufelskreis aus Gewalt und Gegengewalt entsteht. Bislang haben bereits 104 Länder die Todesstrafe ganz abgeschafft, doch noch 65 Länder sehen die Todesstrafe für Terrorismus in ihren Gesetzen vor. Oftmals sind für Terrorismusdelikte Militär- oder andere Spezialgerichte zuständig, denen es an Transparenz und Rechtsstaatlichkeit mangelt. Dass so Gewalt erst recht entfacht wird, dass terroristische Gruppierungen sich überdies für ihren Kampf gegen einen Staat legitimieren, ist ein massives Problem. Die Schweizer Organisation Lifespark ist Teil des möglichen Engagements gegen die Todesstrafe. Lifespark bietet die Möglichkeit an, mit einer zum Tod verurteilten Person in Briefkontakt zu treten.

 

Erschienen im Pfarreiblatt Schwyz

 
 
 
 

La peine de mort, aujourd'hui

Le 10 octobre est la journée mondiale contre la peine de mort.

En tant que membre de l’ACAT  (l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) je voudrais vous partager ma réflexion à ce sujet :

-58 appliquent la peine de mort

-25 pays ont procédé à des exécutions en 2015.

Le groupe ACAT de Bulle, dont je suis membre, a  entretenu une correspondance régulière durant 16 ans avec un condamné à mort au Texas. Celui-ci a été exécuté après avoir passé 20 ans dans le couloir de la mort, dans des conditions inhumaines. Il a toujours clamé son innocence mais étant Mexicain et faute de moyens, il n’a pas pu le  prouver.

Les erreurs judiciaires sont plus nombreuses qu’on ne le pense...

Ces dernières décennies, plusieurs pays ont complètement aboli la peine de mort. Mais suite aux nombreux attentats et à la menace terroriste, certains politiciens de droite réclament son rétablissement.

La peine de mort n’a pas d’effet dissuasif car certains criminels n’ont pas peur de mourir en martyrs en commettant des attentats. Alors qu’elle est inefficace contre le terrorisme, le discours qui lui est favorable sert d’argument de propagande populiste à des gens de pouvoir.

Certes, il faut protéger la société des criminels et la justice doit s’appliquer dans le respect des droits humains afin de briser le cercle vicieux de la violence.

La vie est un cadeau, pour nous chrétiens, elle est un don de Dieu et nous n’avons pas le droit de vie ou de mort sur l’être humain.

Souvenons-nous que le Christ (ô combien innocent) a  été exécuté et a donné sa vie pour nous.

En 1981, Robert Badinter, ministre français de la justice, avait interpelé ainsi les députés:

« Cette justice d’élimination, cette justice d’angoisse et de mort, décidée avec sa marge, au hasard, nous la refusons parce qu’elle est pour nous l’anti-justice, parce qu’elle est la passion et la peur triomphant de la raison et de l’humanité.

Ces propos sont d’une actualité criante...

 

journal: la Gruyère.