Image d'illustration (Islandworks on Pixabay)

 
 
 
 

Commerce du coton du Xinjiang / Répression des Ouïghours

Suivi de la Campagne du Vendredi saint 2021 et de l'appel urgent de mars 2021 aux entreprises

 

Échange avec Coop

 

Dans une discussion avec le Secrétariat de l’ACAT-Suisse, Coop-Suisse a amené des précisions sur sa politique autour du coton du Xinjiang.*

 

Pas de commerce du coton avec le Xinjiang

Coop est membre des organisations Amfori/BSCI (Business Social Compliance Initiative) et BCI (Better Coton Initiative), dont elle applique les normes. Elle exige l’application de ces règles également de la part de ses partenaires commerciaux, et fait effectuer des audits de contrôle chez presque tous les fournisseurs de ses marques propres. Les partenaires commerciaux qui ne respectent pas ces normes sont sanctionnés. Concernant le Xinjiang, Coop a ainsi interrompu ses relations commerciales avec tous les partenaires de cette région, après avoir pris conscience de la répression perdurant à l’encontre de milliers d’Ouïghours et du travail forcé auquel ils/elles sont soumis.es.

Cependant, Coop ne désire pas donner suite à la demande de l’ACAT de cesser le commerce du coton avec la Chine entière. Sa méthode de travailler avec ses partenaires commerciaux se base sur une relation de confiance construite sur le long terme qui permet un dialogue ouvert, plutôt que sur une politique de boycott.

 

Lewis, Esprit & Co : relation avec les autres grandes marques de la mode

Il n’est cependant pas possible pour Coop de contrôler de manière exhaustive le respect des normes en droits humains par leurs partenaires commerciaux occidentaux, comme les grandes marques Lewis ou Esprit. Ces entreprises doivent assumer leurs propres contrôles.

 

D'où viennent les masques hygiéniques vendus chez Coop ?

L'ACAT-Suisse regrette que l'ensemble du groupe Coop ne vende que des masques jetables en provenance de Chine. Coop est consciente de ce fait, mais il n'y a guère d'alternatives à la Chine par rapport aux énormes quantités commandées. Le travail forcé dans la chaîne de production peut être exclu pour les masques jetables vendus par Coop.

 

En conclusion

Nous remercions Coop pour cet échange transparent et saluons sa stratégie de durabilité cohérente en matière de droits humains. Même si, à nos yeux, l'arrêt des relations commerciales avec toute la Chine serait le moyen le plus efficace, nous pouvons comprendre la décision de Coop de continuer à produire une partie de ses produits dans ce pays. Nous espérons vivement que Coop restera vigilante et continuera d'examiner de très près ses chaînes d'approvisionnement. Il serait souhaitable de pouvoir retracer tous les produits textiles jusqu'à la graine d’origine, comme cela est déjà possible aujourd'hui pour certains produits Coop-Naturaline via le code QR. Nous espérons également que Coop aura le courage d'assumer un rôle de pionnier vis-à-vis de ses partenaires du secteur textile et de communiquer sa position à ses clients avec fierté, assurance et cohérence. L'ACAT est convaincue que cela ne plairait pas seulement aux clients de plus en plus matures et critiques, mais que cela mettrait également les concurrents et partenaires de Coop sous une pression croissante.

 

* Cette rencontre a eu lieu le 8 septembre 2021. Elle faisait suite aux appels urgents envoyés en mars/avril 2021 par les membres de l’ACAT à diverses entreprises suisses dont Coop, par rapport à l’implication de ces dernières dans le commerce du coton en provenance du Xinjiang. Coop a rapidement répondu aux membres avec des explications détaillées sur ses actions et sa position. Elle a ensuite invité l'ACAT à une discussion.notre AU, je voulais le mentionner quand même.